surgeetambula Marc KOLANI

Fête de saint Jacques apôtre

                       Première Lecture :         2Corinthiens 4, 7–15

            Psaume :                       Psaume 126

                                                    Évangile : Matthieu 20, 20–28

Aujourd’hui, l’Eglise fête saint Jacques, apôtre et frère Jean. Jacques est considéré depuis le 9ème siècle comme l’Evangélisateur d’Espagne où il aurait exercé son ministère. Il fait partie des premiers appelés et a joui, avec Jean et Pierre, du privilège d’être témoin de trois grands événements marquants de la vie de Jésus : la résurrection de la fille de Jaïre, la Transfiguration et l’agonie du Seigneur. A en croire les Evangélistes, Jacques était un apôtre fervent, mais qui a des faiblesses. Deux péricopes illustrent bien ce constat : d’une part, Jacques et Jean, appelés les fils du tonnerre avaient proposé à Jésus de leur permettre d’ordonner que le feu descende du ciel pour faire périr une ville de Samarie qui refusait de les accueillir ; d’autre part, l’Evangile d’aujourd’hui nous les montrent tellement ambitieux qu’ils ont eu le culot de demander à Jésus, peu avant sa passion, par la médiation de leur mère, l’autorisation de siéger l’un à sa droite et l’autre à sa gauche. Ce dernier fait reflète l’ambigüité avec laquelle les contemporains de Jésus, même jusqu’aux apôtres, comprenaient Jésus, sa personne, son message et le fait de le suivre. Ils négocient les postes politiques ; ils marchandent leur réponse à l’appel du Seigneur. L’opinion des autres apôtres n’était pas différente de celle des fils de Zébédée et de leur mère. C’est pourquoi ils ont spontanément réagi avec indignation et sans doute avec jalousie. Chacun d’eux caressait l’espoir siéger un jour aux côtés de celui dont ils espèrent devenir le roi d’Israël. Ainsi, les apôtres ont leurs faiblesses. Voilà la preuve que Dieu se sert généralement d’instruments très limités pour accomplir son œuvre. La réponse que donne Jésus les engage plutôt à se donner totalement à lui. Ils savent dorénavant que suivre Jésus, c’est se faire serviteur et se donner jusqu’à la vie pour Dieu et pour ses frères. "Le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude." Telle est la mission du Maître ; telle doit être aussi celle du disciple. Cela peut se monnayer dans les traits qui caractérisent la vie du disciple et dont saint Paul en fait l’ébauche dans la première lecture : l’endurance, la modestie et la fidélité à la parole de Dieu, le service, le témoignage de la gloire de Dieu qui resplendit sur le visage du Christ, le port de la mort de Jésus afin que sa vie se manifeste aussi dans les hommes, la foi et la prédication. Jacques dont nous faisons aujourd’hui mémoire  avait bien assimilé cette leçon de façon rapide et héroïque. Il fut en effet le premier des apôtres à mourir martyr. Il s’est ainsi montrer fidèle à sa parole donnée : "pouvez-vous boire la coupe que je boirai" ? "Oui ! Nous le pouvons" ! Que l’exemple de fidélité et l’intercession de saint Jacques nous soutiennent aujourd’hui et jusqu’à la fin de nos jours. Amen !



25/07/2013
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