surgeetambula Marc KOLANI

Homélie de la Visitation de la Vierge Marie

Vendredi, 31 mai 2013

La Visitation de la Vierge Marie 

                               Textes : Romains 12, 9–16 ; Isaïe 12, 2, 4–6 ; Luc 1, 39–56

 

Bien chers frères, la joie est la marque de toute la liturgie d’aujourd’hui. En effet, des antiennes jusqu’aux oraisons, en passant par les lectures, tout nous invite à « laisser jaillir l’Esprit » en un cantique d’action de grâce qui rejoint le Magnificat de la Vierge Marie.

L’Evangile du récit de la Visitation met en scène quatre acteurs : deux mères et deux enfants : Elisabeth et Marie, Jean Baptiste et Jésus. Mais il convient de tenir compte d’une cinquième personne, qui bien qu’invisible, est cependant l’acteur le plus actif de tous : l’Esprit Saint.

Tous ceux qui ont été touchés par cet Esprit jouissent d’un trait commun : la joie. En effet, Élisabeth n’en revient pas quant au bonheur qui lui incombe par la visite de la mère de son Seigneur ; Jean-Baptiste tressaille d’allégresse dans le sein de sa mère ; Marie « exalte son Seigneur, son esprit exulte en Dieu son Sauveur ». Quant à l’enfant Jésus, lui qui est la cause de tant de joie, comment n’en serait-il pas rempli puisqu’il en est la source débordante ?

Chers frères, nous voyons bien tout le bonheur que suscite la venue de l’Enfant-Dieu. Combien plus la certitude de la présence du Seigneur au cœur de son Église devrait-elle être un motif d’allégresse pour tous les croyants. Sommes-nous réellement bénéficiaires de cette joie ? La portons-nous aux autres, à l’exemple de Marie à sa parente ? Ou n’en avons-nous même pas conscience ?

Dans la première lecture, Saint Paul, en insistant sur certaines attitudes et dispositions intérieures, présente du coup un programme de vie chrétienne. Aussi, prolonge-t-il l’exhortation à la joie, en invitant tous ceux qui par la foi, ont reçu le don de Dieu, à « ne pas briser l’élan de leur générosité, mais à laisser jaillir l’Esprit ». Les motifs d’une telle attitude sont multiples : seul l’Esprit peut nous faire tenir dans « la joie et l’espérance aux jours d’épreuve » ; c’est lui qui nous donne d’être « unis les uns aux autres par l’affection fraternelle, rivalisant de respect les uns pour les autres, et partageant avec ceux qui sont dans le besoin » : Il nous fait vivre les Béatitudes, « bénissant ceux qui nous persécutent, leur souhaitant du bien et non pas du mal » ; enfin, l’Esprit nous purifie de la vaine gloire et donne le goût de « ce qui est simple ». C’est ainsi que le Paraclet nous prépare jour après jour à rencontrer notre Dieu, lui qui élève ceux qui ont pour caractère la simplicité, la réserve et la soumission, mais rabaisse jusqu’à terre ceux qui ont un esprit suffisant et méprisant.

Chers frères, la fête de la Visitation de la Vierge Marie que nous célébrons aujourd’hui nous invite donc à deux vertus : l’allégresse et l’humilité.

Que la Vierge Marie nous obtienne la grâce de l’humilité et que Dieu nous trouve dignes de partager la joie du Christ dans toute sa plénitude. Amen !



19/06/2013
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