surgeetambula Marc KOLANI

16^e mercredi ordinaire

                         Première Lecture :           Exode 16 1–5, 9–15

                Psaume :       Psaume 78 18–19, 23–28

     Évangile :     Matthieu 13 1–9

Cette page évangélique relate le mystère de la rencontre entre la Sagesse de Dieu et l’être humain : pour le faire, l’auteur compare la Parole de Dieu à du grain. Seule l’image du grain peut mieux suggérer ce que la Sagesse révèle. Et les auditeurs de l’époque le comprenaient mieux que quiconque parce que le peuple était majoritairement paysan. La Parole de Jésus est vivante et demande à être plantée dans le terrain de notre existence, pour pouvoir porter des fruits de bonté ; la Vérité qu’apporte Jésus doit donc devenir la vérité intime de notre propre vie. Mais, sur ce point, l’humanité réagit de quatre manières différentes : il y a, en effet, ceux qui se ferment, ceux qui sont superficiels, ceux qui ne se décident pas en faveur du Seigneur et, enfin, ceux qui accueillent en eux cette Parole de Vérité. En résumé, il s’agit de l’accueil ou du refus de la semence. Si le semeur jette sa semence avec prodigalité, encore faut-il que la terre l’accueille. A partir du moment où la semence est jetée, à partir du moment où le Royaume s’est approché et que Jésus est sorti pour annoncer l’avènement des temps messianiques, chacun se trouve engagé et jugé par cette Parole. Autrement dit, chacun ne peut se situer que par rapport à elle, en sorte que personne ne peut rester neutre. Les deux types de résultat de la semence posent bien ce problème en révélant la dualité de l’auditoire de Jésus, c’est-à-dire la possibilité qui lui est laissée de refuser ou d’accueillir la parole du Maître. La liberté de l’auditeur est interpellée ! « Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! ». Père saint, envoie-moi ton Esprit Saint, afin qu’il irrigue le terrain aride de mon cœur et lui fasse porter beaucoup de fruits. Amen !