surgeetambula Marc KOLANI

Homélie du samedi, 27 juillet 2013, année C

16e samedi ordinaire

Première Lecture : Exode 24, 3–8

     Psaume : Psaume 50, 1–2, 5–6, 14–15

                                     Évangile : Matthieu 13, 24–30

Pour mieux comprendre la parabole de l’ivraie et du bon grain, il faut peut-être se reporter aux réalités agricoles du Moyen-Orient. En effet, l’ivraie désigne une herbe qui ressemble tout à fait à la pousse de blé, mais qui donne ensuite un fruit rouge dont on dit qu’il rend fou. Il s’agit en fait d’une herbe vénéneuse qui se mélange insidieusement au bon grain. Deux raisons ont pu motiver cette parabole : d’une part, à l’époque de Jésus déjà, il y avait, mais encore en gestation, les idéologies généreuses du 20ème siècle, la parodie de baptême de la maçonnerie et la religion universelle du New Age ! Conscient donc de la pagaille et de la nuisance dont sont capables ces sociétés ésotériques, Jésus ne pouvait donc pas ne pas en faire mention. Plus tard, c’est ce que les apôtres appelleront l’œuvre de l’anti-christ. D’autre part, à travers cette parabole, Jésus répond à ceux qui sont scandalisés de voir le mal présent partout. Par là, il veut nous faire comprendre que le bien et le mal cohabiteront jusqu’à la fin du monde. Pour ainsi dire, on trouvera toujours à la fois le bien et le mal dans les personnes et dans les institutions. Dieu le sait, mais garde patience. Dieu le sait, mais espère la conversion.

Voilà pourquoi, nous non plus, nous ne devons pas condamner; voilà pourquoi, nous ne devons pas qualifier les uns de bons et les autres de mauvais. Penser le contraire, serait nier l’image et la ressemble de Dieu à certaines personnes, ce qui reviendrait à méconnaître la nature humaine et les prérogatives dont elle joui par rapport au reste des créatures. A priori, personne n’est foncièrement mauvais; et tout homme est appelé à la perfection. Il nous revient de nous en convaincre et de modeler nos jugements à cet état de chose. Seigneur, notre monde est tourmenté et malmené par des opinions et des tendances contradictoires. Nous aimons et cherchons le bien ; mais, nous sommes faibles. Viens au secours de notre faiblesse. Amen !

 

 



27/07/2013
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