La solennité de la Toussaint: idées principales
LE PREMIER NOVEMBRE OU LA FETE DE TOUS LES SAINTS
Quelques pistes pour la méditation personnelle ou pour l’homélie
1- Du sens de la fête
La Toussaint est une solennité au sein de laquelle l’Eglise réunit en une même célébration la commémoration tous les saints aussi bien canonisés qu’anonymes. A partir des textes liturgiques, est dévoilé l’avenir vers lequel nous sommes en marche. Egalement, la Toussaint nous fait prendre conscience de la solidarité de l’Eglise pèlerine avec l’Eglise glorieuse.
2- Des textes du jour
Heureux ceux qui sont dignes d’être appelés enfants de Dieu ; ils feront partie de cette foule immense que nul ne peut dénombrer qui se tient devant le trône de Dieu et le loue nuit et jour. Première lecture : Ap. 7,2-4.9-12 Il s’agit d’une double vision dans laquelle Jean a vu des événements concernant le peuple de Dieu. Cette vision se situe sur deux plans, terrestre et céleste.Qu’a-t-il vu ?
Quatre anges : ils représentent les quatre Evangélistes par qui l’enseignement, la vie et le ministère de Jésus nous sont parvenus. Dans le symbolisme johannique, cela peut aussi représenter les quatre points cardinaux, imageant ainsi la terre.
144 000 et une foule immense : deux groupes dans un même peuple. De quoi s’agit-il ? Il s’agit des fils d’Israël (des douze tribus) d’une part et tous les autres peuples de la terre, d’autre part. Il s’agit des chrétiens (de toutes dénominations confondues) d’une part et des non-chrétiens (paganistes, musulmans, bouddhistes,….), d’autre part. Il s’agit des saints canonisés dont on peut jauger le nombre et même nommer, d’une part et les saints anonymes, d’autre part. Il s’agit enfin du peuple de Dieu et l’immensité des élus qui constituent l’Eglise céleste. Ils ont tous trouvé grâce devant Dieu et ont en héritage le Royaume des enfants de Dieu.
Deuxième lecture : 1Jn 3,1-3. « Ce que nous serons ne paraît pas encore clairement » Malgré les épreuves et les persécutions, les chrétiens sont Enfants de Dieu. Mais, ce qu’ils sont ici-bas de façon invisible ne sera manifeste qu’à la fin des temps. L’auteur sacré distingue donc deux étapes dans la condition filiale des croyants : celle réalisée par le biais du baptême et son accomplissement eschatologique dans la parfaite ressemblance au Fils de Dieu.
L’Evangile : Mt 5,1-12a (voir aussi Lc 6,20-26). L’Evangile dit des béatitudes est le propre de Matthieu et de Luc. Alors que le premier dénombre 9 béatitudes, Lc en donne 4 suivies de 4 malédictions. Le terme « heureux » utilisé dans la présente péricope désigne ceux qui doivent se réjouir d’avance. Il s’agit des pauvres, les doux, ceux qui pleurent, ceux qui ont faim et soif de la justice, les miséricordieux, les cœurs purs, les artisans de paix, ceux qui sont persécutés pour la justice et ceux qui subissent toutes sortes d’outrages à cause du Christ. Ceux qui sont donc du bon côté ou mieux placés se distinguent à l’aune de deux examens : le premier est lié à la pauvreté et au comportement humain (Mt 5,1-10); le second, aux persécutions Mt 5,11-12). Toutefois, en proclamant les béatitudes, Jésus ne fait en aucun cas l’apologie de la pauvreté imposée et des persécutions. Cette page d’Evangile nous invite à imiter le Christ qui a pleinement vécu les béatitudes dans le sens qu’il parle et se donne.
3- Prions : Que par l’intercession de toute la multitude des saints qui prient pour l’humanité, le Seigneur réponde à nos désirs et accorde largement ses grâces au monde d’aujourd’hui qui en a tant besoin.
Abbé Marc KOLANI Boima.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 4 autres membres